J’ai écrit un texte le lendemain d’une injustice humaine. Il s’agissait de mémoire d’une chasse à la burqa, à défaut de sorcières. Une simple histoire de racisme qui paraissait malheureusement banale, avant 2020, avant l’entrée de notre humanité dans l’ère de l’orchestration de la bêtise et de la séquestration de l’intelligence. Du moins une tentative, car j’ai confiance en l’humain, non pas pour se rebeller, mais pour se réveiller. Si vous voyez l’illusion, l’illusion tombe d’elle-même. Le racisme n’est qu’une séparation, une peur des différences, de ce qu’on ne comprend pas, le contraire de l’union, l’observation des différences, de ce que nous n’avons pas, pour enrichir notre vue. Le sujet m’avait tenu à cœur et m’avait inspiré le plaisir des mots et des idées, une musicalité qui pourrait ressembler à du slam.
Prenez et buvez mes paroles, ceci est mon dé-lire :
Salam, Shalom, Salut, sommes-nous si différents ?
On se voit vendredi ? Non je vais à la grande prière, je ne peux pas samedi c’est shabbat, pas possible dimanche je vais à l’office, sommes-nous si différents ?
Burkini, bikini, monokini, cul nu, n’y a-t-il pas un point commun ?
Blanc, gris, noir, jaune, n’y a-t-il que dans l’obscurantisme que tous les chats sont gris ?
Et dans l’intimité que nous soulagions les mêmes couleurs, marron derrière et jaune devant ?
Il me semble qu’à la lumière, tous les palais sont roses.
Seule la norme est morose.
On a essayé les aryens, ça n’a rien donné.
Le port du jean obligatoire ne gommera pas nos errances.
Le couple naît de deux différences, et Vous êtes nés de deux différences.
Je voudrais aimer et être aimé, avoir des gosses, de quoi les nourrir et les rendre heureux.
Mon voisin voudrait aimer et être aimé, avoir des gosses, de quoi les nourrir et les rendre heureux.
Est-ce une question de religion, de couleur, de sexe, ou de richesse ?
Qu’importe la façon pourvu qu’on ait la hardiesse, la volonté de vivre ensemble, en paix dans le respect de nos différences.
Si vous avez l’oreille musicale et si les mots vous inspirent, à vous de jouer.
